lundi 30 novembre 2009

Nous sommes tous des martiens

Non seulement les scientifiques sont-ils en train de prouver qu'il y a déjà eu de la vie sur Mars, mais il ne serait pas surprenant d'apprendre que les éléments fondamentaux venus de cette planète soient à l'origine de la vie sur la Terre elle-même.

Bref, nous serions tous des Martiens.

Voilà sans doute qui expliquent pourquoi nous sommes toujours si nombreux à voter pour les Harper, Sarkozy, Ahmadinejad, Netanyahu et Bush de ce monde.
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La météorite ALH84001 contient la preuve de l’existence de la vie sur Mars


La NASA devrait annoncer que de nouvelles analyses de la célèbre météorite martienne ALH84001 ont apporté la preuve de l'existence de la vie sur la surface de Mars, ou dans des poches d'eau souterraines, aux débuts de l'histoire de la planète.

La météorite martienne ALH84001

Cette météorite a été découverte en décembre 1984 dans la région d’Allan Hills en Antarctique. Les analyses conduites en 1993 ont conclu à son origine martienne et montré qu’elle s’est formée sur Mars, à partir de lave fondue, il y a environ 4 milliards d'années. Elle s'est retrouvée sur Terre à la suite d'un collision avec une météorite survenue il y a 15 millions d'années qui l'a éjecté de la surface de Mars pour finalement atteindre la Terre il y a environ 13.000 ans.

3 ans plus tard, en 1996, des chercheurs de la NASA avaient causé une certaine effervescence en suggérant l’existence d’une forme de vie éteinte sur la météorite en découvrant des structures microscopiques en forme de tubes qui ressemblaient à s'y méprendre à des bactéries fossiles, des carbonates présentant une zonation chimique tout à fait particulière, des nanocristaux de magnétite similaires à ceux fabriqués par des bactéries sensibles au champ magnétique terrestre, et enfin des molécules organiques identiques à celles qui se forment lors de la mort des cellules vivantes.

Une hypothèse qui n’avait pas convaincu la communauté scientifique préférant y voir des structures abiotiques.

Aujourd’hui, de nouvelles analyzes effectuées sur ALH84001 par la même équipe, mais avec du matériel plus sophistiqué, ont apporté la preuve de l'existence de la vie sur la surface de Mars, ou dans des poches d'eau souterraines, aux débuts de l'histoire de la planète.

Concrètement, les chercheurs ont réussi à déterminer qu’environ 25 % des structures microscopiques en forme de tubes sont chimiquement compatible avec une origine bactérienne et que la météorite contient des indices prouvant l’existence de l’eau à l’état liquide sur Mars, très tôt dans son histoire. Une découverte qui renforce l’idée selon laquelle les conditions de cette époque étaient bien plus propices à la vie qu’elles ne le sont aujourd’hui.


Note
Cette étude a été publiée par la revue Geochimica et Cosmochimica Acta

dimanche 29 novembre 2009

Rien que nous

Il semble que Les Appalaches, près des lignes étatsuniennes, soit l'une des rares régions du Québec avec de la neige. Alors, pour faire rêver ceux qui ont hâte d'en avoir (et pour faire suer ceux qui s'en passeraient bien), voici quelques panoramiques de la cour chez nous. Pour voir en grand format, cliquez sur l'image.








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samedi 28 novembre 2009

Soudain l'hiver



Ce matin, 28 novembre (c'est moins déprimant qu'un 12 octobre, mettons).
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vendredi 27 novembre 2009

Chat des granges

Voici la coquine (euh... je pense que c'est une chatte) qui a élu domicile dans la grange depuis quelques temps. On a fini par réussir à l'approcher. Elle est très nerveuse, mais très contente qu'on s'occupe d'elle. Elle a un beau pelage fauve.




Voyez son pouce. Elle a de grosses pattes comme des raquettes.


Dommage que la mise au foyer ne soit pas très bonne, car on voit ici ses yeux de la même couleur que son poil. Fascinant.



Ici, on appelle ces animaux abandonnés des "chats des granges", car ils passent l'hiver dans la chaleur relative des bâtisses des cultivateurs avant de reprendre la clé des champs au printemps. Parfois, ce sont des chats sauvages (on en a un, tout gris, mais pas moyen de l'approcher) et parfois ce sont des chats domestiques perdus ou abandonnés par leurs anciens maîtres (comme Capitaine Sparrow qui est apparu chez nous début juillet et a disparu tout aussi subitement à la mi-septembre).


Garfille (on ne peut pas l'appeler Garfield si c'est une fille), Garfille, donc, porte un vieux collier anti-puces. Elle a sûrement dû appartenir à quelqu'un avant de devenir une sans-abri. Elle est excessivement nerveuse et peureuse, même encore avec nous, ce qui démontre qu'elle s'est souvent fait chasser par d'autres humains. De plus, avec le renard, les coyotes et les ours qui rôdent dans le coin, il y a quoi effrayer un chat errant.
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jeudi 26 novembre 2009

Lièvre blanc

Quand je vous parlais de la blancheur et de la vulnérabilité des lièvres :



Cette photo a été prise par monsieur Roger Audet de Saint-Irénée, le 24 novembre. Vous pouvez la voir sur le site de Météomédia.


mercredi 25 novembre 2009

Le retour de Goupil

Il y avait un moment qu'on l'avait vu même si on trouvait souvent des "traces" de son passage.

On l'a surpris ce midi. Avec son pelage, il peut facilement se camoufler dans les herbes sèches.








Pour les lièvres, c'est l'inverse. Je n'ai pas de photos à vous montrer, mais ils sont déjà tout blancs et l'absence de neige les rend faciles à apercevoir.

J'ai aussi une petite vidéo du renard, mais elle n'est pas terrible.

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lundi 23 novembre 2009

Salmigondis de SLM

Salmigondis du Salon du livre de Montréal.

Petits bonheurs :
Déjeuner avec la belle gang d'auteurs du collectif "La Classe de madame Caroline".
La causerie avec mon ami Michel Noël.
Le dîner avec Sonia, ma merveilleuse directrice littéraire de chez Hurtubise qui sait si bien apaiser mes angoisses de créateur.
La petite fille à qui j'ai lancé, à la blague, "Comme il est compliqué, ton papa" et qui m'a répondu, mi-sérieuse "Ce n'est pas pour rien qu'il n'habite plus chez nous".
Ma rencontre avec la gentille Selma, enseignante à l'école secondaire Henri-Bourrassa.
La madame qui a fait un détour spécial pour venir me féliciter.
Le petit garçon qui m'a dit : "Je ne te connais pas, mais, à mon ami, t'es full son idole."
Ma séance de signatures en compagnie de ma bonne amie Angèle Delaunois, auteure de l'extraordinaire album La Clé.
Mon souper rigolade-défoulement-potinage avec ma grande amie Martine Latulippe.
Les enfants.

Petits malheurs :
  Mon souper manqué avec la gang de filles, parce que: 1.- j'étais à l'heure (et que toutes les autres étaient en retard); et 2.- parce que le préposé à l'accueil du resto a fini par me convaincre que je m'étais trompé d'adresse.
  L'air sec de Place Bonaventure.
  Le bruit à Montréal.
  Le trafic à Montréal.
  Montréal.
  Les achalants qui veulent ma monnaie (j'en traîne pas, crotte! C'est-tu clair? J'ai une carte de guichet!)
  La chaleur dans le métro.
  La préposée au guichet du métro qui aurait mérité un coup de pied dans le... oui, bon.
  Le con dans le métro qui croyait que tout le wagon était intéressé par l'émission de télévision qu'il avait visionné la veille, de sa géniale évaluation des performances des danseurs amateurs qui y évoluaient, une émission dont je ne sais rien, que je n'ai pas vu, dont je me contrefiche, et pour laquelle ni moi ni personne d'autre dans toute la ligne orange n'avait envie d'entendre parler.

vendredi 20 novembre 2009

La traversée de la mer océane

Les vagues mugissaient en s'ouvrant contre le taille-mer, marries qu'on les brusquât dans leur course, sifflant ainsi que des bêtes courant la plaine et qu'on aurait écartées en les devançant ; les lames d'eau, ainsi que de longues cantonnières battues de vent, écumaient en remontant le long des œuvres-mortes.

Des hirondelles de mer et des pailles-en-queue escortaient les mats, fondant les modulations de leurs cris aux harmoniques du vent et des eaux. Le soleil des tropiques blanchissait le ciel ainsi que le métal dans les fourneaux de la fonderie, mais son feu se diluait sous la détrempe des embruns.

La caravelle San Pedro, favorisée par tous les dieux — ou tous les démons —, chrétiens comme amériquains, profita de vents grand largue tant pour remonter le septentrion jusqu'à la latitude voulue que pour cingler ensuite en direction de l'orient. Une fois atteintes les Açores, une borée* vive se substitua incontinent aux vents du ponant, entraînant le vaisseau directement sur les Canaries, tant et si bien que, dix-neuf jours à peine après leur départ de La Licorne, les hommes de Cape-Rouge pouvaient déjà espérer s'avitailler en eau et en provisions fraîches.

— Aucun cas de mal de terre**, fit remarquer N'A-Qu'Un-Œil à Lionel qui, debout au garde-corps de la dunette, observait la ligne bleutée de La Palma, l'une des deux îles les plus à l'ouest. Jamais traversée de la mer océane ne m'a paru si facile.

* Borée: Vent du nord.
** Scorbut. Un mal qui se guérissait une fois à terre.

Pirates, tome V
Trésor Noir
© Éditions Hurtubise, mars 2010

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jeudi 19 novembre 2009

Chat botté sportif



C'était mon entrée inutile de la semaine.
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mardi 17 novembre 2009

Pour m'encourager à aller à Montréal

Je n'aime pas les gros Salons du livre comme ceux de Québec et de Montréal, je le répète souvent. Trop gros, trop de monde, trop vite, trop chaud, trop bruyant, trop impersonnel. Pour m'encourager à aller au prochain Salon de Montréal, en fin de semaine, je relis cette entrée de novembre 2006 où j'avais eu une belle surprise pendant l'une de mes séances de signatures.

Retour en arrière :

Je suis en signature au stand de La Courte Échelle. Passe une petite fille d'environ 12 ans. Par hasard, elle voit mon nom affiché sur le muret derrière moi.
    — C'est vous, Camille Bouchard?
    — Oui.
    — LE Camille Bouchard?
(J'ai l'impression d'être un pharmacien.)
    — Oui.
    — LE Camille Bouchard qui a écrit La Marque des lions?
    — Tu l'as lu?
    — Toute ma classe l'a lu. On l'a full adoré.
    Et voilà cet ange de bon goût qui n'en revient pas de m'avoir rencontré, qui me demande un signet autographié et qui part à la course.
    Déjà, je suis content. Il s'écoule 30 secondes. Que vois-je? La petite qui revient en gesticulant et en hurlant et qui entraîne toute sa classe avec elle. Ils sont bientôt une vingtaine de gamins qui sautillent, s'énervent, n'en reviennent pas de se trouver devant LE Camille Bouchard.
    Il y avait une fille plus grande que les autres, qui criait à ses autres camarades trop loin à l'autre bout de l'allée, de venir voir LE Camille Bouchard de La Marque des lions. Les passants se retournaient pour savoir qui était ce célèbre auteur si chéri des enfants. Je suis certain que ç'a été l'événement marquant de leur présence au Salon.
    En tout cas, ç'a été le mien.
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lundi 16 novembre 2009

La Saint-Glinglin

Glané sur Wikipédia :

En France, les étudiants en droit apprennent l'anecdote suivante :

Un débiteur particulièrement astucieux s'était engagé à rembourser son créancier le jour de la saint Glinglin. Le créancier ne voyant rien venir avait fini par porter l'affaire en justice. Le tribunal avait, non sans humour, rendu le jugement suivant :

« Attendu que la Saint-Glinglin ne figure pas dans le calendrier, mais qu’il existe à la date du 1er novembre une fête collective de tous les saints qui n’ont pu y trouver place ;

Attendu, en conséquence, qu’il y a lieu de fixer au 1er novembre la date de la Saint-Glinglin ;

Par ces motifs, contradictoirement et en dernier ressort, condamne le débiteur à payer la somme réclamée avant le 1er novembre. »

En droit, la Saint Glinglin est donc reportée à la Toussaint.



Et vlan pour l'arnaqueur! Tel est pris qui croyait prendre!
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samedi 14 novembre 2009

Un gars, 4 filles

Encore une fois, je me trouve super bien entouré. Que de grands talents autour de moi. Trois amies en plus: Charlotte, Angèle et Sylvie. Il n'y a qu'Anne Villeneuve que je n'ai pas encore eu l'occasion de croiser.




Notez que trois des titres étaient en lice l'année dernière pour le GG.
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jeudi 12 novembre 2009

Trente-Neuf finaliste

Eh, non! Il n'y a pas de faute d'orthographe dans le titre, là encore.
Eh, oui! Il manque toujours une petite ponctuation.
Eh, oui! Le roman Trente-Neuf fait parler de lui, une fois de plus.




Figurez-vous que mon éditrice chez Boréal vient de m'apprendre que ce récit racontant les déboires des 39 volontaires laissés par Christophe Colomb sur Hispañola lors de son voyage en Amérique en 1492 est finaliste au prestigieux Prix Alvine-Bélisle. Voui, madame, c'est comme je vous dis.

En 2005, mon roman L'Intouchable aux yeux verts s'était mérité une mention spéciale à ce même prix. Je suis encore très flatté.

Mais vous le savez, on en parlait hier encore, je suis modeste. Je ne m'en soucierai donc pas.

Maintenant excusez-moi, je vous laisse, je suis occupé à sauter partout dans la maison.

mardi 10 novembre 2009

Pure modestie

Pour mon amie Andrée Poulin qui dit que je suis modeste, je citerai Georges-Bernard Shaw :

La modestie n'est pas une vertu, seulement de la prudence.

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lundi 9 novembre 2009

J'écris à l'oreille

Mon éditrice dit que j'écris des phrases comme d'autres, de la musique. Je l'ai toujours approuvé sans trop savoir pourquoi elle disait cela. Hier, j'ai un peu compris. Dans une phrase que je complétais, un adjectif ne correspondait pas tout à fait à l'émotion que je voulais exprimer. J'ai donc cherché un synonyme.

Deux ou trois mots convenaient bien à ce que je voulais rendre comme émotion, mais ils ne... "rentraient" pas dans ma phrase. Quelque chose clochait, sans que je sache trop pourquoi. L'adjectif précédent (celui qui "rentrait") avait 4 syllabes. Tous les synonymes trouvés en avaient 3. Il me fallait donc un mot ayant, soit 2, soit 4 syllabes. Pantoute! Rien qui marche. J'ai changé ma phrase au complet.

Et là, j'ai compris. Avec une syllabe en moins ou en trop, ma phrase n'avait plus la même "sonorité" dans ma tête. Comme une partition faussée.

J'écris à l'oreille.

samedi 7 novembre 2009

Mont-Joli

Souvenir de la rencontre avec les jeunes de Mont-Joli. Photographie de l'enseignante France Desormiers. Merci France.




Je suis perdu au milieu de cette multitude comme dans le jeu "Trouvez Charlie". Mais?... mais que vois-je ?



Oh, la coquine !
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jeudi 5 novembre 2009

Extrait 2 - Un massacre magnifique

Après 60.000 mots écrits depuis le 30 août, vous avez droit à un second petit extrait du texte en cours. (Je sais, je sais, on le répète à chaque fois, je suis trop bon.)

Autour de notre tiko, essaimant à contremont, une centaine d'embarcations brisaient la rivière de leur proue empressée, perçant sa peau aqueuse de coups d'aviron rageurs, la retournant, la scarifiant, et elle, elle! frémissante et enjouée, indulgente même envers nos efforts méprisants, laissaient les quilles remonter sa rêverie serpentine, clapotant ainsi qu'éclate à l'improviste le rire d'une fillette, se gaussant sans doute de nos ambitions guerrières, si ne les approuvant, les ignorant de magnanime tolérance, car telle était la nature de cet ergot de la mer qui, de furie et à son vouloir, nous pouvait engloutir, repaissant crocodiles et requiems* ou, à l'opposite, nous porter à notre dessein, à mont ou à val l'eau**, en pardonnant à nos proues empressées et à nos coups d'avirons rageurs.

*Requins
** Vers l'amont ou l'aval de la rivière.


Extrait :
Un massacre magnifique

© Éditions Hurtubise
Publication automne 2010

mercredi 4 novembre 2009

Escrow, escroc...

Mon petit frère, qui achète beaucoup sur Internet, a trouvé un site d'achats dont le système de sécurité s'appelle...



Ça refroidit la confiance, mettons.
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mardi 3 novembre 2009

Vieille Corneille

Marquise-Thérèse de Gorle, dite Mademoiselle Du Parc, comédienne qui jouait avec la troupe de Molière, avait eu malheur de se moquer de l'âge de Pierre Corneille (1606 - 1684). Le vieux poète lui répondit de stances:

Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux
Souvenez-vous qu'à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.

Le temps, aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront
Et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.

Moralité : ne jamais rire de quelqu'un ayant meilleure plume que la nôtre.

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lundi 2 novembre 2009

Maudits pollueurs!

Aucun propriétaire de camping sur la terre ne permettrait qu'on laisse le site dans un tel état après le départ du campeur. Il y a vraiment des touristes sans gêne !


(cliquez l'image pour voir en grand format)

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