Dans 3 mois, mon roman "L'Homme de partout" paraîtra enfin. J'ai souvent rêvé de publier à L'Hexagone, car j'ai toujours eu l'impression que cette maison triaient ses auteurs sur le volet. Il m'a toujours semblé qu'un roman à L'Hexagone était une reconnaissance au même titre qu'un prix littéraire. C'est vrai, quoi! Archambault, Beauchemin, Désy, Gélinas, Kattan, Lévesque, Trudel, Villemaire... C'est pas de la petite pointure.
Je me sens maintenant un artiste à part entière.
Pour vous aider à patienter (meuh oui, je sais bien que vous vous pouvez pus), revoici un petit extrait déjà publié.
« Au moment où la personne
dont on est follement épris nous repousse, balaie nos prétentions
sans plus d’espoir, à cet instant même et pour les années qui
suivront, on se surprend à flotter au-dessus d’une fosse abyssale,
aveugle, errant, la poitrine nue, le ventre ouvert, abîme soi-même,
infinitude de désarroi, et tous les fleuves réunis ne sauraient
suffire à épuiser les larmes drainées par la carence, l’absence. »
⎯ Je ne suis pas d'accord avec ce que
tu avances, mais en même temps, je n'ai pas
d'argument à t'opposer ; je ne connais pas cette détresse, les
affres dont tu traces le portrait. Mon copain... mon mari est le
premier garçon dont je sois tombée amoureuse. Je l’ai rencontré
à l’école, à dix-sept ans, et on ne s’est pas quittés depuis.
⎯ En ce cas, tu n’as pas vécu.
L'Homme de partout
© L'Hexagone, 2013